- ÉCHANGE
- ÉCHANGEAu sens général, le terme «échange» s’applique à tout mouvement d’intention réciproque entre deux parties. En économie, on appelle «échange» les différents modes de transferts de biens et de services exécutés en contrepartie et en équivalence les uns des autres.L’échange économique n’est pas un phénomène universel. Il n’intervient pas entre les membres des communautés produisant pour elles-mêmes et au sein desquelles les rapports de production se confondent avec des rapports de dépendance personnelle. Son apparition et sa généralisation s’accompagnent de la dissolution de ces rapports de personnes et de la mise en place de nouveaux rapports sociaux et juridiques indispensables à son développement: division du travail, contrat, propriété.Les échanges atteignent leur plein développement dans la société capitaliste, où la totalité des biens produits leur sont destinés.Le caractère historique de l’échange est sujet à controverse. Les économistes classiques considèrent que l’échange est un phénomène universel, inhérent à la nature humaine, existant à différents degrés dans toutes les sociétés, et qu’il y obéit aux mêmes lois. D’autres auteurs estiment au contraire que l’échange, phénomène social autant qu’économique, distingue, radicalement ou qualitativement, les sociétés où il intervient des formations sociales archaïques ou antiques. Cette thèse, déjà formulée par Aristote, et qui a trouvé appui sur le matérialisme historique, tend à être confirmée par les découvertes de l’anthropologie économique contemporaine.1. Historique de l’échangeGenèseDans les sociétés où la production est orientée vers la satisfaction des besoins des membres du groupe producteur, une part importante des biens, sinon leur totalité, circule selon des modalités de transfert qui reflètent le statut des parties en cause.Parmi les hordes égalitaires des «chasseurs-collecteurs», les produits obtenus par le travail collectif ou individuel sont l’objet d’un partage , qui délie les producteurs de toute obligation réciproque et n’engage aucun rapport de domination ou de subordination entre producteur et non-producteur (Turnbull, 1965; Meillassoux, 1968).Dans les sociétés agricoles fondées sur la cellule de production familiale (communauté primitive, oïkos , économie domestique, lignagère ou patriarcale), les biens et les services circulent le long des réseaux de parenté ou d’alliance, par prestation , redistribution ou don . En référence au statut respectif des parties, ces transferts sont orientés: ils sont prestataires (tribut, corvée) lorsque les biens circulent du niveau social inférieur au niveau supérieur; redistributifs, lorsqu’ils circulent de haut en bas; paritaires, lorsqu’ils ont lieu entre pairs.Dans un tel mode de circulation, les biens ne sont jamais confrontés entre eux et ne possèdent qu’une valeur d’usage . En revanche, ils tendent à acquérir un contenu social en étant associés, en raison de leur provenance, de leur valeur en travail ou de leur apparence, à une fonction et (ou) à un statut hiérarchique (ainsi en est-il par exemple des biens matrimoniaux, dont les transferts sanctionnent les mariages, ou des insignes royaux ou regalia ). Dans ces conditions, la circulation des biens agit sur le statut des parties en présence, soit en le confirmant (cas des prestations par lesquelles les rapports de subordination sont réaffirmés), soit en les altérant (cas de remise par un supérieur d’un insigne ou d’un bien de prestige). Entre pairs, ils signifient l’alliance lorsqu’ils sont réciproques, le défi lorsque cette réciprocité est mise en cause [cf. POTLATCH]. Il se constitue ainsi des sphères de circulation où ne permutent que des biens ayant un contenu social comparable, sans qu’il y ait convertibilité admise d’une sphère à l’autre (Meillassoux, 1960). Ces mécanismes, qui fonctionnent dans les sociétés segmentaires à faibles effectifs, persistent à côté de l’échange dans des formations politiques complexes. Ils accompagnent parfois le développement d’organisations politiques puissantes et centralisées, au sein desquelles ils constituent le mode de circulation dominant. Ainsi en était-il de l’Égypte pharaonique ou de l’Empire inca, où la plus grande partie des biens circulait par voie de prestations et de redistributions.L’échange apparaît généralement entre économies complémentaires ou par le contact des communautés avec les représentants d’économies marchandes. Les premiers échanges ont tendance à revêtir des aspects cérémoniels hérités des manifestations de prestige (malaki , bilaba ; Balandier, 1961). Puis des relations directes entre producteurs s’établissent par l’institution du marché , lieu fixe où se confrontent périodiquement les produits destinés à l’échange. Le commerce se fait par l’intermédiaire de colporteurs ou de négociants qui, pénétrant dans les interstices des communautés, suscitent l’échange avec les représentants de celles-ci. Le commerce risque de perturber le système de circulation des biens à l’intérieur des communautés et, avec lui, les rapports de dépendance dont ils sont la manifestation. L’échange, lorsqu’il ne peut être rejeté, est donc d’abord réservé aux chefs des communautés, le mode de circulation des biens à l’intérieur de celles-ci demeurant préservé. Lorsque la communauté correspond à une formation politique large, le souverain cherche à conserver des droits exclusifs sur les biens destinés à l’échange, droits qui entraînent généralement un contrôle sur leur production et un monopole; ainsi en est-il, par exemple, dans l’ancien royaume du Dahomey (Herskovits, 1938; Polanyi, 1966).Formes et modalitésSelon qu’il a lieu directement entre producteurs ou par intermédiaires, l’échange revêt des formes et des modalités différentes. Dans l’échange immédiat, les produits sont échangés pour leur valeur d’usage. La valeur d’échange des articles se reconvertit aussitôt après l’acte d’échange en une valeur d’usage définitive. L’échange se complique et se généralise lorsque les marchandises qui en sont l’objet ne sont plus désirées pour satisfaire un besoin, mais pour servir de moyens d’échange dans de nouvelles transactions. La marchandise sert alors d’intermédiaire dans un cycle où sa valeur d’échange demeure jusqu’à ce qu’elle recouvre sa valeur d’usage en étant enfin consommée. Lorsqu’une marchandise s’impose comme équivalent général de toutes les autres marchandises en circulation, sa valeur d’usage n’est plus qu’une valeur d’échange: elle remplit donc la fonction de monnaie. Dès lors, l’échange est généralisé et se fait par une double opération de vente et d’achat.Ces différentes formes de l’échange se sont développées historiquement sous des modalités différentes. On considère généralement le troc comme la première de celles-ci. Par le troc, deux produits sont estimés directement en termes de l’un par rapport à l’autre (x mesures de grains contre y mesures de lait). Les quantités respectives de marchandises échangées représentent les termes de l’échange .Le troc recouvre aussi des formes d’échange plus complexes lorsqu’il fait intervenir des biens intermédiaires, soit pour élargir la portée des échanges, soit pour permettre l’apparition d’un profit.La traite qui se pratiqua sur les côtes d’Afrique occidentale du XVe au XVIIe siècle en donne plusieurs exemples. Ainsi l’échange d’un lot de produits, ou assortiment, contre une autre marchandise ou un autre lot. Certains de ces assortiments en vinrent à être reconnus comme étalon auquel on rapportait les autres articles. Afin de faciliter la comptabilité de ces échanges en nature, on conçut ainsi des unités de compte , dérivées au départ de ces assortiments, puis dépourvues de toute existence matérielle (Polanyi, 1964). Ce double phénomène ouvrait la voie à l’apparition d’un article de valeur universelle, susceptible d’être comparé à toutes les autres marchandises, la monnaie , en laquelle coïncident une marchandise-étalon et une unité de compte. Avec l’apparition de la monnaie, les modalités de l’échange et son histoire se confondent avec celles du commerce.2. Sociologie de l’échangeLes échanges constituent un facteur important de transformation sociale.La dépossession des sociétésAlors que les modes de circulation antérieurs subordonnaient les biens et leur transfert à la confrontation préalable des individus et de leur statut social, dans l’échange, les individus se retirent derrière leurs produits et n’apparaissent plus que comme vendeurs ou acheteurs, propriétaires de marchandises, mais étrangers les uns aux autres, c’est-à-dire dépourvus de liens de parenté ou d’alliance, de subordination ou de préséance, incompatibles avec une telle opération.Dans le stade premier du commerce, la non-appartenance aux communautés est donc une condition nécessaire à l’établissement de rapports marchands. Les commerçants relèvent en général d’ethnies étrangères à celles qu’ils prospectent (Juifs d’Europe centrale au Moyen Âge, Indiens en Afrique orientale, Libanais et Syriens en Afrique occidentale, Chinois en Asie du Sud-Est, etc.). Le rapport marchand menace la société lignagère de décomposition, et les commerçants sont souvent, pour cette raison, l’objet de réactions hostiles d’apparence xénophobe.L’échange entraîne avec lui la spécialisation et la division du travail ; le producteur ne cherche plus à satisfaire la totalité de ses besoins, mais un besoin commun à plusieurs autres producteurs qui lui fourniront les produits de leur spécialisation.La division du travail rend les producteurs dépendants les uns des autres, mais sur une base individuelle et non plus communautaire. Les rapports sociaux par lesquels s’exprime cette dépendance mutuelle prennent l’aspect d’un rapport juridique nouveau qui tend à se substituer à l’ancien rapport de personnes, celui d’un contrat synallagmatique, explicite ou non. Par l’échange, donc, les individus sont en mesure de participer aux cycles de la production et de la consommation, sans être tenus d’entrer dans un rapport de dépendance personnel.L’échange suppose enfin le droit de propriété , qui permet au possesseur d’un bien d’en disposer librement et d’en transférer l’usage, la jouissance et ce même droit d’aliénation. La propriété privée se généralise avec l’échange. Associé à la propriété individuelle, l’échange est donc le moyen de la dépossession des collectivités au profit des individus.La dissolution des communautésLes échanges n’ont pas atteint tous les peuples simultanément. Certains, jouissant de conditions favorisant les opérations intermédiaires (sociétés maritimes, ou situées à la frontière de zones économiques complémentaires, par exemple), ont joué un rôle dominant dans leur développement. C’est en général à ces nations marchandes que l’on doit l’apparition des techniques commerciales ou comptables et la diffusion de marchandises-étalons ou de monnaies (Le Goff, 1956).D’autres peuples sont restés, jusqu’à nos jours, éloignés des échanges ou, tout au moins, maintenus à leur périphérie. Chez ces populations, où domine encore l’organisation lignagère, l’intrusion de l’économie de marché capitaliste provoque des crises sociales profondes. En effet, le système communautaire de circulation des biens par prestation-redistribution assure aussi la répartition du produit social entre les membres productifs et improductifs du groupe. L’échange n’assure la répartition du produit social qu’entre les producteurs ou les propriétaires de moyens de production. L’accès des improductifs aux revenus du produit social n’est pas réalisé par l’échange. Il n’est possible qu’à travers un mécanisme de redistribution toujours nécessaire. Ce mécanisme est offert tantôt par le cadre résiduel des rapports de parenté, tantôt par des institutions de protection ou de sécurité collective conçues à plus large échelle. La dissolution complète des communautés lignagères n’est possible que lorsque les fonctions sociales qu’elles remplissent par leur mode de répartition des biens sont prises en charge par la nouvelle société qui se constitue autour de l’économie de marché.Or ce passage est généralement retardé en régime capitaliste, car la recherche du profit engage les employeurs à laisser le plus longtemps possible l’entretien des improductifs à la charge des commmunautés familiales.3. Théories de l’échangeAristoteOn attribue généralement à Aristote la découverte de la distinction entre valeur d’usage et valeur d’échange , la première s’appliquant aux biens destinés à la consommation du producteur, la seconde aux biens destinés à l’échange. D’où deux manières d’acquérir, «l’une par les travaux et l’économie rustiques, l’autre par le commerce; la première est indispensable et mérite des éloges, la deuxième par contre [...] ne tient rien de la nature, mais tout de la convention.» Aristote distingue également, dans l’usage de la monnaie celui par lequel elle ne joue qu’un rôle d’intermédiaire dans l’échange et celui qui conduit au profit pécuniaire qu’il fustige sous le nom de chrématistique . Ce faisant, Aristote pressentait l’existence de deux formes d’organisation sociale, dont il constatait à la fois la coexistence et l’incompatibilité.À l’inverse, les économistes classiques, et en particulier Adam Smith (1776), considèrent que l’échange est un instinct chez l’homme et le moyen par lequel la diversité de ses besoins se trouve satisfaite. L’échange, phénomène universel, se manifeste à différents degrés dans toutes les sociétés, mais prend sa forme la plus achevée dans l’économie de marché par le dégagement de la valeur que permet le fonctionnement sans entrave de la loi de l’offre et de la demande. La théorie des échanges chez les économistes classiques est donc étroitement associée à la théorie de la valeur.MarxCette association se retrouve chez Marx, mais ce dernier y introduit la dimension historique et sociale. Il dénonce chez les classiques le «fétichisme de la marchandise», qui dissimule derrière l’apparence d’un rapport des choses entre elles la réalités des rapports sociaux qu’impliquent la production et les échanges dans la société capitaliste. Il constate que l’échange n’est pas universel, qu’il «commence là où les communautés finissent, à leur point de contact avec des communautés étrangères [...]. Dès que les choses sont une fois devenues des marchandises dans la vie commune avec l’étranger, elles le deviennent et par contrecoup dans la vie intérieure.» «Le développement historique de l’échange imprime de plus en plus aux produits du travail le caractère de marchandise, et se développe en même temps l’opposition que recèle leur nature, celle de valeur d’usage et de valeur [d’échange].» De même s’accomplit la transformation de la marchandise en monnaie par la comparaison des articles à une autre marchandise, «qui se pose comme équivalent général et qui de ce fait s’exclut comme marchandise pour devenir argent». Marx distingue deux formes principales de l’échange monétaire: la forme marchandise-argent-marchandise, dans laquelle l’argent sert d’intermédiaire à l’échange de marchandises afin de satisfaire un besoin; la forme argent-marchandise-argent, dans laquelle la marchandise n’intervient que comme moyen de réaliser un profit. «Par l’échange, les hommes se rapportent les uns aux autres comme propriétaires privés de choses aliénables.» Ils se reconnaissent aussi comme individus libres, débarrassés des liens de dépendance qu’impose la communauté primitive ou les formations sociales qui en découlent.Les sociologuesCet aspect social de l’échange est exploité, après Marx, par plusieurs sociologues. Ainsi F. Tönnies (1887) distingue deux catégories fondamentales de la «sociologie pure»: la communauté (Gemeinschaft ) et la société (Gesellschaft ). La première est fondée sur la parenté, le voisinage, l’amitié. La seconde est caractérisée par l’«acte sociétaire type», l’échange, au travers duquel tous les individus se posent comme étrangers les uns aux autres. Cette distinction sera reprise par Max Weber (1921); elle est à rapprocher de celle qui a été proposée antérieurement par Sumner Maine (1861), entre les sociétés fondées sur le statut établi par la naissance ou l’appartenance à un groupe de parenté ou d’adoption et les sociétés fondées sur le contrat , c’est-à-dire sur les droits et devoirs des individus dérivant d’accords bilatéraux. Lewis Morgan (1877) fait une distinction voisine entre la societas , où dominent les rapports de personnes, et la civitas , fondée sur l’appartenance territoriale et la propriété.Karl Bücher (1896), se fondant également sur le critère historique de l’apparition et du développement des échanges, définit trois stades de l’évolution économique: le stade de l’économie domestique fermée (geschlossene Hauswirtschaft ), sans échange, où tous les biens sont consommés par la cellule de production elle-même; le stade de l’économie urbanisée (Stadtwirtschaft ), où les biens passent directement de l’unité qui les produit à celle qui les consomme; le stade de l’économie nationale, enfin, dans laquelle des intermédiaires s’interposent dans les circuits de production ou entre les producteurs et les consommateurs. Au premier stade, les biens n’ont qu’une valeur d’échange; au deuxième, quelques-uns l’acquièrent; au troisième, ils l’ont tous.Les ethnologuesL’ethnologie a apporté plus récemment une importante contribution à la théorie de l’échange par la description et l’interprétation des phénomènes de circulation des biens dans les sociétés primitives. Les premiers travaux et observations qui ont fourni matière en ce domaine sont surtout ceux de Boas sur le potlatch (1897), de Malinowski sur le kula (1922) et de Firth sur l’économie des Maori (1939). Les phénomènes observés dans ces sociétés ont donné lieu à plusieurs interprétations, dont celle de Mauss (1924), qui reconnaît dans les transferts de biens l’importance décisive du rang et du statut, mais qui croit déceler dans le don une forme archaïque et rituelle du marché.L’école des économistes, dont Herskovits (1952) est le chef de file et à laquelle s’est rallié Firth, adopte la thèse des classiques, qui ne voient dans les phénomènes économiques que des différences de degré et non de nature. L’échange, dans ces conditions, se pratique dans les sociétés d’autosubsistance, et c’est en ces termes qu’il convient d’interpréter, par exemple, les rapports matrimoniaux (Gray, 1960).L’école historico-sociologique adopte une perspective moins formelle. Karl Polanyi et ses associés, dans leur réévaluation de l’anthropologie économique (1957), s’efforcent de montrer le caractère qualitativement différent des phénomènes observés dans l’économie traditionnelle (pre-market economy ) et dans l’économie de marché, l’échange étant la condition du passage de l’une à l’autre. En s’appuyant sur l’examen de sociétés primitives et antiques, cette école s’est efforcée de dégager quelques concepts importants de la théorie des échanges. À partir d’une nouvelle interprétation des écrits d’Aristote sur l’économie, et utilisant les matériaux de l’histoire et de l’ethonologie, Polanyi dresse le schéma de trois séquences de circulation des biens: la séquence de réciprocité entre partenaires définis (AB/BA ou AB/BC/CA); la séquence redistributive , qui implique un premier mouvement entre un individu exerçant une autorité centrale et rassemblant les prestations de ses dépendants (BA/CA/DA/EA/FA), suivie d’une phase redistributive (A/BCDEF). Enfin, la séquence du marché , dans laquelle tous les individus peuvent assumer indifféremment et successivement les fonctions de demandeur et de vendeur (A/BCDEF; B/ACDEF; C/ABDEF; etc.). Les deux premiers schémas correspondraient aux sociétés statutaires, le troisième à l’économie de marché. Les thèses de Polanyi ont inspiré les travaux d’anthropologues sociaux, comme P. Bohannan (1968), et d’économistes, comme G. Dalton (1962).Ainsi, les recherches contemporaines confirment le caractère social de l’échange et sa relativité culturelle. Cette approche contribue à rendre compte de la spécificité de chaque société et de la nature des relations qui se nouent entre elles. Elle rend compte également des résistances qu’offrent les sociétés les moins développées à l’introduction de l’économie moderne. Surtout, elle réfute la thèse classique de l’échange conçu comme un phénomène naturel qui livrerait les hommes aux lois qui gouvernent les choses.• escange v. 1100; de échanger1 ♦ Opération par laquelle on échange (des biens, des personnes considérées comme des biens). Faire un échange, l'échange de qqch. avec qqn. Proposer un échange à un collectionneur. Échange de territoires à l'occasion d'un traité de paix. Discuter d'un échange de prisonniers, d'otages. — Échange de pièces : prise et perte de pièces équivalentes, aux échecs. — Échange entre partenaires sexuels (⇒ échangisme) .♢ Dr. Contrat par lequel les parties se donnent respectivement une chose pour une autre. ⇒ troc. Échange avec soulte. Échange d'appartements. Échange standard.♢ (1748) Commerce, opération commerciale non monétaire. ⇒ compensation, troc. Monnaie d'échange. La valeur d'échange d'un bien, d'un service. Les échanges internationaux. Le solde des échanges. Les termes de l'échange. ⇒ libre-échange, protectionnisme.2 ♦ (XVIIe; par anal.) Communication réciproque (de documents, renseignements, etc.). Échange de lettres, de notes diplomatiques. ⇒ correspondance. Échange de politesses, de poignées de main. Échange de services, de bons procédés. « Pour faire un échange de secrets » (La Rochefoucauld). Un échange de vues plutôt qu'une conférence.♢ (Surtout plur.) Relations de communication entre individus. La courtoisie des échanges entre les deux ministres.♢ Inform. Transfert d'information dans un système numérique (⇒ interactivité).3 ♦ Sport Le fait d'échanger des coups, des balles. Spécialt Échange de balles : suite de balles échangées entre le service et la marque du point, au tennis.4 ♦ (1865) Biol. Transfert, circulation de fluides, de molécules, d'énergie, au cours du métabolisme. Les échanges gazeux respiratoires. Les échanges cellulaires. « Il y a chez les êtres vivants un échange constant entre les gaz du milieu intérieur et les gaz du milieu extérieur » (Cl. Bernard).♢ Sc. Échange de chaleur, d'énergie, de matière, d'entropie entre deux systèmes thermodynamiques.5 ♦ Loc. adv. EN ÉCHANGE :de manière qu'il y ait échange (cf. En contrepartie, en remplacement, en retour). Donner une chose à qqn et en recevoir une autre en échange.♢ Loc. prép. EN ÉCHANGE DE :pour compenser, remplacer, payer (cf. Pour prix de). « Un magnifique tyran italien offrait au divin Arétin un manteau de cour, en échange d'un précieux sonnet » (Baudelaire).échangen. m.d1./d Fait d'échanger, de céder une chose contre une autre. Faire, proposer un échange.|| DR Opération contractuelle par laquelle les parties se donnent respectivement une chose pour une autre. échange avec soulte, comportant la remise d'une somme d'argent qui compense la différence de valeur entre les choses échangées.|| ECON échange direct: troc. échange indirect, par l'intermédiaire de la monnaie. échanges internationaux: opérations commerciales de pays à pays.|| (En parlant de personnes.) échange de prisonniers. échange de partenaires.d2./d Par anal. Fait de s'adresser réciproquement telles ou telles choses. échange de compliments, de coups, de bons procédés. Un échange de vues.d3./d BIOL Transfert réciproque de substances entre l'organisme, la cellule, et le milieu extérieur. échanges gazeux, dans la respiration, dans la photosynthèse des plantes. échanges cellulaires, par lesquels la cellule emprunte les matériaux nécessaires à sa survie et restitue soit des déchets, soit des produits qu'elle a synthétisés.|| CHIM échange isotopique: remplacement d'un élément par un de ses isotopes.|| PHYS échange de chaleur: transfert de chaleur entre deux corps.d4./d Loc. adv. En échange: en contrepartie.|| Loc. Prép. En échange de: pour prix de, en contrepartie de.⇒ÉCHANGE, subst. masc.A.— Action ou fait de donner une chose et d'en recevoir une autre en contrepartie; résultat de cette action. Échange de biens, de cadeaux, de maillots entre joueurs après le match :• 1. Tout ce qu'il aimait était le thé que lui préparait Gordeenko et que celui-ci se procurait grâce à des échanges compliqués et coûteux parmi les clients du restaurant où il travaillait.TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, p. 207.♦ En partic. [En parlant de lettres, notes, renseignements, etc.] Communication réciproque de ces documents. Échanges de notes diplomatiques :• 2. Rien de mécanique ni de nécessaire dans cette amélioration, puisque l'une des spécificités de la politique visée est précisément de reposer sur des échanges d'informations et des coordinations de prévisions entre les agents économiques et leurs groupes.PERROUX, L'Écon. du XXe s., 1964, p. 560.— Au fig. Échange d'idées, de vues; échange de politesse, de compliments; échange d'injures, de coups, de bons procédés. En dépit de la curiosité que m'inspirait mon étrange hôtesse, j'avais jusque-là borné mon commerce avec elle à l'échange de quelques propos courtois à la rue ou sur les escaliers (MILOSZ, Amour. initiation, 1910, p. 181).— Loc. adv. et prép. En échange. En contrepartie; en retour. Je vous ai donné mon âme en échange (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 255). La femme se trouve (...) à son aise au couvent. (...) On y goûte un demi-sommeil. On y perd la pensée (...) En échange, on y gagne la certitude (FRANCE, Jard. Épicure, 1895, p. 165). En échange de. Pour prix de; à la place de. À peine Inès a-t-elle pu réussir à lui faire accepter son rosaire de corail, en échange du chapelet de grains noirs qu'elle portait (LATOUCHE, L'HÉRITIER, Lettres amans, 1821, p. 139). Ce qui est accordé au travailleur en échange de son produit ne lui est pas donné comme récompense d'un travail fait, mais comme fourniture et avance d'un travail à faire (PROUDHON, Propriété, 1840, p. 240).B.— Emplois spéc.1. BIOL. Passage de diverses substances à travers les membranes cytoplasmiques ou cellulosiques des cellules. Échanges gazeux :• 3. ... la marche et la gymnastique suédoise. Leur avantage est de ne jamais provoquer dans l'organisme un surcroît aigu d'activité physiologique, et de produire à la longue une grande quantité de travail musculaire sans fatigue ni surmenage; l'oxydation est augmentée et les échanges nutritifs sont facilités.MACAIGNE, Précis d'hyg., 1911, p. 188.• 4. De cette étude des échanges gazeux, on peut rapprocher les procédés indirects proposés pour évaluer, non plus à partir du sang mais à partir de l'air inspiré et expiré, la dépense énergétique de l'organisme au repos mesurée en calories, autrement dit le métabolisme basal.BARIÉTY, COURY, Hist. de la méd., 1963, p. 642.2. DR. ,,Contrat par lequel les parties se donnent respectivement une chose ou un droit contre une autre chose ou un autre droit`` (CAP. 1936). Échange d'appartements.3. ÉCON. POL. Transaction commerciale par laquelle les mouvements de biens et de services s'effectuent soit directement soit par l'intermédiaire d'une monnaie. Échanges extérieurs ou internationaux. Le commerce extérieur. L'accroissement des échanges commerciaux. Libre-échange.♦ P. ext. Échanges culturels. Communications d'ordre artistique, littéraire, scientifique qu'établissent entre eux deux ou plusieurs pays par l'intermédiaire d'institutions et de moyens appropriés pour développer le patrimoine culturel de chacun d'eux. Au milieu du XIXe siècle, les médecins possèdent à peu près tous les moyens actuels d'échanges intellectuels (Civilis. écr., 1939, p. 2609). Ces pèlerins servaient de trait d'union à de nombreux échanges culturels et artistiques entre la France et l'Espagne (CARON, HUTIN, Alchimistes, 1959, p. 10).— Loc. fig. Monnaie d'échange. Moyens de remplacement, équivalences :• 5. On est donc conduit à donner des « définitions » de termes déjà créés et évalués par l'usage courant, lequel n'a besoin que d'une monnaie d'échange immédiatement transformée en actes qui n'exigeaient que des signaux instantanés : ...VALÉRY, Variété V, 1944, p. 239.Rem. Au niveau des relations internationales les échanges peuvent concerner autant les biens que les personnes. On procéda à de nombreux échanges de territoires. La physionomie de l'Europe en fut transformée (BAINVILLE, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 259).4. INDUSTR. AUTOMOB. Échange standard. Remplacement d'une pièce ou d'un organe usés par une pièce ou un organe neuf ou remis à neuf identiques. Un peu avant Mâcon (...) je coule une bielle. A Mâcon, échange-standard du moteur (SIMONIN, BAZIN, Voilà taxi! 1935, p. 133). À Choisy, à l'atelier des moteurs « échange-standard », des études encore plus audacieuses sont menées pour casser la chaîne traditionnelle (Le Monde, 7 oct. 1973).5. JEUX. Au jeu d'échecs, prise d'une pièce à l'adversaire qui, à son tour, prend la pièce équivalente. De nombreux échanges ont fait disparaître non seulement tous les pions de l'échiquier (...) mais aussi la plupart des figures (Jeux et sp., 1967, p. 916).6. SP. [Dans les sp. où deux antagonistes s'affrontent] Riposte aux coups de l'adversaire. Malmené dès les premiers échanges, Petit, sur un crochet du droit à la carotide, est expédié au tapis (Écho Sports, 10 févr. 1941). Chaque échange au cours d'une partie de tennis débute par un service (LACOSTE, Tennis, 48 ds GRUBB, Fr. sp. neol., 1937, p. 35).Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 escange (Roland, éd. J. Bédier, 840); b) 1748 écon. pol. (MONTESQUIEU, Esprit des Lois, XXII, 1 ds DG); 2. 1653 fig. (SCARRON, Dom Japhet d'Arménie, éd. 1786, acte IV, 1); 3. 1865 biol. (C. BERNARD, Introd. ét. méd. expr., Paris, 1865, p. 110). Déverbal de échanger. Fréq. abs. littér. :2 238. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 3 039, b) 1 944; XXe s. : a) 2 445, b) 4 407.échange [eʃɑ̃ʒ] n. m.ÉTYM. V. 1100, escange; déverbal de 1. échanger.❖1 Opération par laquelle on échange (des biens, des personnes considérées comme des biens). || Faire un échange, l'échange de qqch. avec quelqu'un. || Faire un échange avantageux. — Proposer un échange à un collectionneur. || Les échanges font la joie des bouquinistes, des collectionneurs, des brocanteurs (→ Brocanter, cit. 2). || Obtenir un nouvel appartement par un échange. || Échange de postes, de résidences. ⇒ Permutation. — Échange de territoires à l'occasion d'un traité de paix. || Discuter d'un échange de prisonniers. || Cartel (cit. 2) d'échange. — Échange de pièces neuves contre des pièces usées. || Échange standard.1 Il envoie à Décie en proposer l'échange (de Sévère prisonnier),Et soudain l'Empereur, transporté de plaisir,Offre au Perse son frère et cent chefs à choisir.Corneille, Polyeucte, I, 4.1.1 Vous savez que nous allons peut-être l'avoir, l'appartement de tante Berthe… Mais ça ne se fera pas tout seul, je le sais bien. Il y aura des difficultés… On a pensé à un échange à trois.N. Sarraute, le Planétarium, p. 129.♦ Spécialt. || Aux échecs, Faire un échange : prendre une pièce à l'adversaire qui prend à son tour la pièce équivalente.♦ Échanges entre personnes. || Échanges amoureux. || L'Échange, pièce de Paul Claudel. — Échanges érotiques. ⇒ Échangisme.♦ Dr. Contrat par lequel les deux parties se donnent respectivement une chose pour une autre (Code civil, art. 1702). ⇒ Troc. || Échange de choses de même valeur. || Échange avec soulte. || Échange de parcelles de terre, d'appartements.2 L'échange est, par rapport à la vente, le contrat primitif (…) La vente n'est qu'une moitié de l'opération totale; l'échange complet se décompose en deux ventes successives : on vend une chose et avec le prix on en achète une autre. L'intermédiaire de la monnaie facilite l'échange des choses. Pour l'économiste, vente et échange sont une seule et même chose; ce n'est qu'au point de vue du droit que les deux contrats sont distincts.M. Planiol, Traité élémentaire de droit civil, t. II, no 1658.♦ (1748). Écon. (Échange indirect, par l'intermédiaire de la monnaie). Opération commerciale par laquelle des biens, des services sont échangés contre d'autres biens ou contre une monnaie. ⇒ Commerce. || Échange de produits contre d'autres produits. || Échanges entre pays. || Moyens d'échange (→ Débouché, cit. 12; monnaie, cit. 5). || Valeur d'échange d'un bien, d'un produit. || Mouvement, volume des échanges. || Liberté (⇒ Libre-échange) ou réglementation (⇒ Protectionnisme) des échanges internationaux (→ Ampleur, cit. 2). — Échange de devises. ⇒ Change. — Monnaie d'échange : une chose qui permet un échange avantageux.3 La société consiste dans les services mutuels que se rendent les particuliers; c'est pourquoi elle se lie par la communication et permutation : et tout cela est né du besoin, parce qu'il n'est pas possible qu'un seul homme puisse suffire à tout. Ainsi la société demande la diversité des ouvrages (…) on a introduit l'usage de l'argent. Je vous donne mon blé, par exemple; mais j'aurai besoin d'un logement dans quelque temps. Je fais un échange avec Paul, afin de me loger : mais Paul n'a pas de quoi m'accommoder, il substitue de l'argent en la place du logement que je lui demande; et ainsi l'argent m'est comme caution que je pourrai avoir une maison quand la nécessité me pressera (…)Bossuet, Pensée chrétienne et morale, De la société.4 Les peuples qui ont peu de marchandises pour le commerce (…) négocient par échange. Ainsi les caravanes de Maures qui vont à Tombouctou, dans le fond de l'Afrique, troquer du sel contre de l'or, n'ont pas besoin de monnaie. Le Maure met son sel dans un monceau; le Nègre, sa poudre dans un autre; s'il n'y a pas assez d'or, le Maure retranche de son sel, ou le Nègre ajoute de son or, jusqu'à ce que les parties conviennent.Montesquieu, l'Esprit des lois, XXII, I.5 La place que tient l'échange dans la vie moderne est incalculable. Pour s'en faire quelque idée, il suffit de remarquer que la presque totalité des richesses n'ont été produites que pour être échangées (…) demandez-vous quelle est la part de ces richesses que le producteur destine à sa propre consommation ! Elle est nulle ou insignifiante. Ce ne sont que des marchandises, c'est-à-dire, comme le nom l'indique assez, des objets destinés à être vendus. Notre industrie, notre habileté, nos talents, sont aussi le plus souvent destinés à satisfaire les besoins des autres et non les nôtres (…) Et voilà pourquoi, quand il s'agit d'estimer nos richesses, nous les apprécions non point d'après leur plus ou moins d'utilité pour nous, mais uniquement d'après leur valeur d'échange, c'est-à-dire leur utilité pour autrui.Charles Gide, Cours d'économie politique, t. I, p. 338-339.6 (…) si la fédération des États d'Europe ne permettait pas une paix économique, comme la veut Wilson, avec la liberté des échanges commerciaux, la suppression des barrières douanières, etc.Martin du Gard, les Thibault, t. IX, p. 169.2 ☑ En échange, loc. adv. || En manière d'échange; de manière qu'il y ait échange. ⇒ Compensation (en), contrepartie (en), dédommagement (en), récompense (en), remplacement (en), retour (en). || Céder une chose et en recevoir une autre en échange. || Donner, passer (→ Confesseur, cit. 3), remettre une chose en échange.7 Les peuples lui ont confié la puissance et l'autorité, et se sont réservé en échange ses soins, son temps et sa vigilance.8 Vous trouverez ci-joint le paquet de vos lettres. Je compte que vous me renverrez en échange toutes celles de ma fille (…)Laclos, les Liaisons dangereuses, Lettre LXII.♦ ☑ En échange de, loc. prép. || Pour prix de, au lieu de, à la place de…, pour compenser, remplacer.9 Il m'a donné son cœur en échange du mien.Scarron, Don Japhet d'Arménie, IV, 1.10 Tel, un magnifique tyran italien du bon temps offrait au divin Arétin soit une dague enrichie de pierreries, soit un manteau de cour, en échange d'un précieux sonnet ou d'un curieux poème satirique.Baudelaire, le Spleen de Paris, L.11 (…) sa possession ne me semblait plus un bien en échange duquel on est prêt à donner tous les autres.Proust, À la recherche du temps perdu, t. XII, p. 261.3 (XVIIIe). Par anal. du sens 1. Communication réciproque (de documents, de pièces, de renseignements, etc.). || Des échanges de lettres. ⇒ Correspondance. || Échange de notes diplomatiques, de pouvoirs entre plénipotentiaires.♦ Fig. || Échange(s) de politesses, de poignées de main, de compliments, de services, de bons procédés, de bons offices (→ Amitié, cit. 6). || Un échange de vues plutôt qu'une conférence. || Un échange de fantaisies (→ Amour, cit. 13). || Échange de secrets (→ Confier, cit. 13). || Un échange, des échanges d'injures, de coups.12 Le tout se termina par des expansions et des échanges de poignées de main au bord de la fosse béante.Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, 6e tableau, II, p. 226.13 (…) un échange constamment intense de signes et d'actes, de volontés et de sentiments, dont les valeurs, les éclats, les accès, les effets se répondent, se renforcent ou se détruisent à toute heure du jour.Valéry, Regards sur le monde actuel, p. 151.14 Ils échangeaient quelques phrases, les plus pauvres et les plus ordinaires possibles; et moins pour le contenu même des phrases que pour se réhabituer à l'échange.J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. IV, XX, p. 221.4 (1865). Biol. Passage (dans les deux sens) et circulation de substances entre la cellule et le milieu extérieur. ⇒ Perméabilité (cellulaire). || Échanges cellulaires. || Échanges gazeux, respiratoires. (⇒ Métabolisme).15 Chez tous les êtres vivants, le milieu intérieur, qui est un véritable produit de l'organisme, conserve des rapports nécessaires d'échanges et d'équilibres avec le milieu cosmique extérieur.Cl. Bernard, Introd. à l'étude de la médecine expérimentale, II, I, p. 107.16 L'intensité des échanges chimiques, du métabolisme des groupes cellulaires et de l'être vivant tout entier, est l'expression de l'intensité de la vie organique.Alexis Carrel, l'Homme, cet inconnu, p. 94.♦ Phys. || Échange de chaleur entre deux fluides.➪ tableau Vocabulaire de la chimie.5 Au plur. a Ensemble des relations entre États se traduisant par des prestations réciproques, dans un domaine déterminé. || Échanges culturels, artistiques.b Relations orales et décisions communes. || Les deux chefs d'État ont eu des échanges fructueux, ils ont communiqué ensemble, échangé leurs idées.6 Sports. Le fait d'échanger des coups, des balles. || Les échanges d'une partie de tennis. ⇒ Set.❖DÉR. Échangisme, échangiste.COMP. Contre-échange, libre-échange.
Encyclopédie Universelle. 2012.